Je suis rempli de fantasmes.
1000 nouvelles idées par minute pour seulement 24h par jour.
Tant de directions qu’il serait possible de prendre.
Tant de chemins qui me rendraient heureux.
Si chacun des chemins rend heureux, les embrasser tous en même temps est un calvaire.
Dispersion et épuisement sont les symptômes de cette boulimie.
Il nous faudrait un filtre.
Mais comment filtrer des pulsions ?
Avec des critères rationnels ?
Cela ressemble à une utopie…
Les fantasmes sont comme une pâte à pain qui colle aux doigts. S’en libérer fait suer. Pour autant, cet effort est nécessaire. Il est l’antidote à notre boulimie.
Voici les 3 examens de mon filtre a fantasme :
1- Quel est le problème que j’essaye de résoudre ?
L’Homme ne veut rien par hasard. Il a toujours une motivation cachée. La dynamique d’intérêt est à l’œuvre. La dévoiler est indispensable.
Ne dévalorisons jamais la motivation sous-jacente, aussi peu reluisante soit-elle.
Comprenons-la absolument. Réorientons-la éventuellement.
2- Est-ce la bonne méthode ?
Bien loin de la raison, le fantasme est souvent une piètre manière de parvenir à nos fins. Sa survenance permet au moins d’identifier un besoin (cf. étape n°1).
Comment évaluer une méthode pour parvenir à un objectif ?
Voici 3 des questions qui m’inspirent régulièrement :
- La méthode correspond-elle à mes valeurs ?
- La méthode s’appuie-t-elle sur mes qualités/talents/avantages déloyaux ?
- La méthode peut-elle s’intégrer à mon quotidien ? A quel prix ?
3- Comment tester l’essence du projet ?
La motivation sous-jacente dévoilée (étape n°1), nous avons accès à l’essence de ce que ce projet représente pour nous. La méthode évaluée (étape n°2), nous avons la première ébauche d’un plan.
Une fois ces deux épreuves passées, un dernier filtre reste à appliquer.
Avant de se lancer tête baissée, il est recommandé de tester.
Construisons une première ébauche à échelle réduite. Mettons la en œuvre. Celle-ci nous permettra de statuer. Est-ce un fantasme ou un projet que je souhaite mener ?